Depuis quelques années, la musicothérapie a trouvé ses gammes de noblesse dans les rangs de la médecine douce. Relaxation, traitement de l’angoisse, introspection… Pas de doutes, la musique adoucit les maux !
Comme son nom l’indique, la musicothérapie utilise la musique comme thérapie. Considérée comme une médecine douce, cette nouvelle méthode s’est surtout développée pendant les années 50 pour traiter le stress. Agissant directement sur le cerveau avec des vibrations, la musique favoriserait donc le relâchement et permettrait à notre corps de créer plus de sérotonine. Or, c’est une des hormones du bonheur, qui permet également de réguler les humeurs. En réalité la musique agit comme une fréquence radio sur notre corps, qui lui-même en émet. La créativité musicale est ainsi l’une des composantes principales du cerveau, avec la logique mathématique et le langage. Ainsi, les sons et les rythmes permettent de se laisser aller à plus de créativité, de liberté intérieure ou de communiquer avec soi. D’après les musicothérapeutes, la musique améliorerait l’attention, la psychomotricité ou encore la mémoire. Cependant, certaines personnes sont, il semblerait, plus réceptives que d’autres.
Les ondes cérébrales
Notre cerveau produit constamment des ondes électriques. C’est ce que mesure l’électroencéphalogramme qui définit à quelles fréquences sont associés les différents états du corps. Ainsi, on note 5 grand types d’ondes, chacun caractérisé par un type d’activité :
- Les ondes delta entre 0,5 et 4 Hz : elles définissent un état de sommeil profond.
- Les ondes thêta entre 4 à 7 Hz : elles expriment un état de relaxation profond mais éveillé
- Les ondes alpha entre 8 à 13 Hz : révèlent une relaxation légère et un éveil tranquille
- Les ondes Bêta entre 14 Hz et 29 Hz sont celles qu’émet le cerveau en pleine activité quotidienne
- Les ondes gamma 30 Hz et +, elles, sont l’expression d’une grande concentration et d’une réflexion aigües.
Lorsque l’on est sous stress, le cerveau impulse des ondes contraires à celles qu’ll devrait véhiculer. C’est le cas lorsque l’on veut dormir et que l’on n’y arrive pas à cause d’une présentation importante pour le lendemain par exemple. Ici, certaines musiques peuvent aider à se détendre et à s’endormir plus vite.
S’il existe différents types de sonorités, il existe aussi différents types de sensibilités. On compte deux utilisations de la méthode. D’abord, la musicothérapie réceptive. Ici, le sujet écoute des extraits de musiques pour se détendre ou combattre l’anxiété. La musicothérapie active, elle, est générée par la création de musique elle-même. Le patient joue une mélodie, chante, il compose. Ainsi, cette discipline est utilisée pour lutter contre de nombreux troubles : angoisse de la grossesse, comportements destructeurs, autismes, handicaps…. Les vertus de la musique sont multiples, de la réduction du stress à celle de la douleur elle-même.
A chacun sa musique
Nos goûts musicaux sont influencés par notre passé. Nos expériences vécues lors de l’écoute d’une musique peuvent donc être à l’origine de notre aversion pour un instrument par exemple, ou un style de musique. Ainsi, un enfant ayant subi un choc en écoutant du tambour détestera les instruments de ce type. Quelqu’un ayant écouté du saxophone a un moment stressant ressentira également des émotions négatives à l’écoute de ce type de sonorité.
A chaque musique son effet
De même, les types de musiques ont différentes influences sur nos émotions et notre corps. Le chant Grégorien qui prend son inspiration sur la respiration, donnera une sensation de quiétude et de sécurité dans l’espace. Ainsi, il est plutôt prisé pour améliorer la concentration pour des activités comme le travail ou la méditation. Il en est généralement de même pour la musique classique qui véhicule des impressions de clarté et aident à travailler sur la concentration, la mémoire… Le jazz et le blues sont des musiques intimement liées aux émotions, elles ont un impact puissant sur le corps, revigorant.
La musique électronique, elle, plonge le corps dans un rythme cardiaque soutenu qui rappelle celui du cœur. C’est le cerveau qui s’adapte aux battements musicaux pour cette musique qui a tendance à entraîner le corps dans une allégresse plus vive. Enfin, les musiques traditionnelles orientales ou occidentales ont tendance à faire passer le cerveau en ondes alpha et à favoriser l’éveil spirituel mais aussi la relaxation.
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